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ABOU SIMBEL

Dans une lettre adressée au Docteur Pariset, Jean-François Champollion écrit le 16 janvier 1829 : "Je vous plains de n'avoir pas admiré Ibsamboul, c'est une boutade du grand Sesotris ( Ramsès II). Il a changé une montagne en palais. Ce grand temple a lui seul vaut le voyage de Nubie, c'est une merveille qui serait fort belle chose, même à Thèbes. C'est un ouvrage digne de toute admiration".

Les deux temples hémi-spéos d'Ibsamboul (nom donné à Abou Simbel à l'époque turque) se situent sur la rive occidentale du Nil, à 280 km au sud de la Première Cataracte. Ils sont creusés dans les deux derniers mamelons de grès de la chaîne libyque, appelés jadis Méha et Ibchek.

Des inscriptions de l'Ancien et du Moyen-Empire indiquent que la région est consacrée à la déesse des collines occidentales, Hathor d'Ibchek.

Le grand temple honore Ramsès II déifié de son vivant, et le second, son épouse la reine Néfertari. Les souverains sont associés aux dieux Amon-Rê de Thèbes, Rê-Horakhty d'Héliopolis, Ptah de Memphis et Hathor de Dendérah et d’Ibchek.

Au début du XIXe siècle, les monuments sont presque ensablés. La porte du grand temple de Ramsès II est inaccessible. Une superstition locale refuse de révéler la présence de l'édifice. Le 24 février 1813, le bâlois Burckhardt "vêtu comme un marchand d'Esna, connu sous le nom d'Ibrahim Ibn Abdallah" est le premier à l'admirer. Quelques années plus tard, le consul de France, Bernardin Drovetti essaie, sans succès, d'employer des locaux pour en dégager l'entrée. C'est le consul général de Grande Bretagne, Salt, qui finançant une autre expédition conduite par l'italien Belzoni, permet à ce dernier d'y pénétrer le 1er août 1817.

Dans la première moitié du XIXe siècles, deux missions archéologiques sont conduites d'abord par Jean-François Champollion puis par Richard Lepsius. Ecoutons Champollion : "L'intérieur est tout à fait digne mais c'est une rude entreprise que de le visiter. Les sables en ont fermé l'entrée. Nous la fîmes déblayer, afin d'assurer le mieux possible le petit passage qu'on avait pratiqué. Je crus me présenter à la bouche d'un four et, me glissant entièrement dans le temple, je me trouvais dans une atmosphère chauffée à 52 degrés. Nous parcourûmes cette étonnante excavation, une bougie à la main".

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General view of the new site where the two temples dedicated to the egyptian king Ramses II and his great spouse, the queen Nefertari, have been rebuilt / Vue générale du nouveau site des deux sanctuaires d'Abou Simbel. Ces temples sont dédiés au souverain égyptien Ramsès II et à sa grande épouse royale, la reine Néfertari
Side view of the two temples of Abou Simbel on their new site  / Vue latérale des deux sanctuaires d'Abou Simbel sur leur nouveau site 
Facade of the Nefertari's temple on its original location near the Nile (Photo Rex Keating 1959) / Façade du temple de Néfertari situé sur son emplacement d'origine au bord du Nil (Photo Rex Keating 1959)
Facade of the great temple of Ramses II at Abou Simbel looking south. The Nile is at its highest but when the High Dam of Assouan will be finished, the water will rise above the summit of the mountain, about 60 meters up (Photo Rex Keating 1962) / Façade du grand temple de Ramsès II à Abou Simbel orientée sud. Le Nil est à son niveau le plus haut, mais lorsque le Haut-Barrage d'Assouan sera terminé, le futur lac Nubia (ou lac Nasser) atteindra le sommet de la montagne à environ 60 mètres (Photo Rex Keating 1962)
Construction of a road leading to the site of Abou Simbel (Photo Rex Keating) / Aménagement d'une route vers le chantier d'Abou Simbel (Photo Rex Keating)
On the way to the site of Abou Simbel (Photo R. Keating 1964) / Construction d'une voie d'accegrave;s au site d'Abou Simbel (Photo R. Keating 1964)
Great temple of Ramses II at Abou Simbel (Height 110 ft, width 127 ft.) The four colossi representing Ramses II (1290-1223 B.C) are about 67 ft. The entire work is 210 ft. in depth and hollowed out in the mountainside (Photo Unesco/Laurenza 1959) / Grand temple de Ramsès II à Abou Simbel (hauteur 33 m., largeur 38 m. ). Les quatre colosses représentant Ramsès II  (1290-1223 avant J.-C.) ont une hauteur d'environ 20 m. L'ensemble dont la profondeur est de 63 m. est entièrement taillé dans le roc (Photo Unesco/Laurenza 1959)
The facade of the great temple of Ramses II has been covered with sand in order to protect the colossi during the dismantling operations. On the first rank, we observe a fence keeping away the water-flood. Behind the fence, entry of a tunnel allowing the access to the inside temple. On the top of the mountain, preparation of the futur site (Photo Unesco/Nenadovic 1965) /  La façade du grand temple de Ramsès II a été recouverte de sable afin de protéger les sculptures durant le découpage des colosses. Au premier plan, on observe une palissade (batardeau) retenant l'inondation. Derrière cette palissade, entrée du tunnel permettant d'accéder à l'intérieur du temple. Au sommet de la montagne, travaux d'aménagement du futur site (PhotoUnesco Nenadovic 1965)
The head of one of the colossi of Ramses II, has been cut in two parts in order to move it toward the new site (Photo Unesco/Nenadovic 1965) / La tête d'un des colosses de Ramsès II vient d'être découpée en deux parties afin d'être transportée sur le nouveau site (Photo Unesco/Nenadovic 1965)
Final step of the dismantling of the colossi from the facade of the great temple (Photo Unesco/Nenadovic 1966) / Phase terminale du découpage des colosses de la façade du grand temple de Ramsès II (Photo Unesco/Nenadovic 1966)
Detail of the foot of one colossus, allowing to evaluate the scale of the statue's proportions (Photo Unesco/Laurenza 1959) / Détail du pied d'un des colosses permettant d'évaluer la dimension colossale des statues (Photo Unesco/Laurenza 1959) 
Carriage of one osiriac pillar toward the new site of Abou Simbel. This pillar was inside the temple of Ramses II (Photo Unesco/Nenadovic 1966) / Transport vers le nouveau site d'un des piliers osiriaques qui se trouvait à l'intérieur du temple de Ramsès II (Photo Unesco/Nenadovic 1966)
Preliminary preparations for the preservation of the two temples of Abou Simbel (Photo R. Keating 1964) / Préparation du chantier en vue du sauvetage des deux temples d'Abou Simbel (Photo R. Keating 1964)
Bas-relief showing the Hapy god representative of the flood,  linking the Upper and the Lower Egypt under the egg-shaped inscription of the name of Ramses II (Photo Rex Keating 1959) / Bas-relief des génies Hapy, représentatifs de l'inondation, unissant la Haute et la Basse Egypte sous le cartouche de Ramsès II (Photo Rex Keating 1959)
Osiriac statues of Ramses II, in the vestibule of the temple of Abou Simbel (Photo R. Keating 1959) / Statues osisiaques de Ramsès II dans le vestibule du temple d'Abou Simbel (Photo R. Keating 1959)
Photographer from the Center for Ancient Egyptian Studies working in the vestibule of the temple of Ramses II (Photo Rex Keating 1960) / Photographe du Centre des Etudes de l'Egypte Ancienne travaillant dans le vestibule du temple de Ramsès II (Photo R. Keating 1960)
Bas-relief of Ramses II showing the king about to kill his asiatic enemies who beg forgiveness. The egyptian king is followed by his Ka under the figure of an ensign (Photo R. Keating 1960) / Bas-relief de Ramsès II sur le point de sacrifier des Asiatiques qui implorent son pardon. Le souverain égyptien est suivi de son Ka sous forme de porte-enseigne (photo R. Keating 1960)
Sanctuary of the temple of Ramses II, with, from the left to the right, the statues of the gods Ptah, Amon, Ramses II deified and Ra-Horakhty (Photo R. Keating 1960) / Sanctuaire du temple de Ramsès II avec, de gauche à droite les dieux Ptah, Amon, Ramsès II divinisé et Ra-Horakhty (Photo R. Keating 1960)
In the temple of the queen Nefertari at Abou Simbel, bas-relief showing the queen between the goddesses Hathor and Isis (Photo R. Keating 1960) / Dans le temple de la reine Nefertari à Abou Simbel, bas-relief de la souveraine entre les déesses Hathor et Isis (Photo R. Keating 1960)
The new landscape of Abou Simbel with the nubian upstream lake after the construction of the High Dam of Assouan / Le nouvel environnement d'Abou Simbel avec le lac de retenue Nubia après la construction du Haut-Barrage d'Assouan

En 1954, le gouvernement égyptien décide de construire le Haut-Barrage d'Assouan. L'Unesco, dont l'acte constitutif est la préservation et la protection des oeuvres d'art et des monuments historiques, lance un appel le 8 mars 1960, pour une oeuvre commune de sauvegarde des temples de Nubie. De 1964 à 1968, les deux édifices sont démantelés et reconstruits 65 mètres plus haut. Les travaux coûtent environ 40 millions de dollars.

L'opération s'effectue en six phases :
- dégagement des temples, en arasant la partie supérieure des collines dans lesquelles ils avaient été creusés (30 m au-dessus du grand temple et jusqu'à 80 cm des plafonds). Ainsi, 300 000 tonnes de rochers sont déplacés sans utiliser d'explosif, ce qui aurait risqué d'endommager les monuments
- construction dans un même temps d'un batardeau de 370 m de long (digue provisoire qui empêchait la montée des eaux pendant le découpage et l'enlèvement des temples)
- découpage de ces derniers en 1035 blocs, certains pesaient jusqu'à 30 tonnes. C'est la phase la plus délicate étant donné la friabilité du grès. Il faut renforcer la pierre par des injections de résine synthétique pour en faciliter le découpage à la scie
- numérotage et transfert des blocs sur une aire de stockage
- remontage des temples sur une superstructure en béton permettant de mieux fixer les blocs, tout en respectant l'orientation et la position respectives des hémi-spéos
- reconstitution des collines primitives, par l'édification de voûtes en béton destinées à supporter un revêtement rocheux semblable à celui qui entourait les temples

L'inauguration a lieu le 22 septembre 1968, mais les travaux de finition durent jusqu'en 1972. Près de 900 personnes dont une cinquantaine de techniciens et d'ingénieurs étrangers et 40 ingénieurs égyptiens travaillent durant six années. Des ouvriers nubiens, malgré la préparation de leur exode, participent aux travaux afin de sauver les temples de leur vallée bien-aimée.

Lorsqu'on arrive par bateau, la vue de ces ruines est grandiose. Qu'en était-il autrefois ? Les rives du Nil étaient comme celles que nous observons aujourd'hui en Nubie soudanaise : des champs accaparant l'étroite bande de terre parsemée d'acacias. Les deux hemi-spéos dominaient cette zone de verdure. En face sur la rive orientale, une oasis étalait ses cultures, ses palmiers et ses sycomores.

Le grand temple de Rê-Horakhty - Ramsès II

Cet ensemble unique par sa conception architecturale, est agrémenté d'un parvis, écrin que dominent quatre colosses à l'effigie royale. Avant d'accéder au sanctuaire, on remarque :

- au nord, la chapelle de Rê-Horakhty destinée au culte solaire. Elle est orientée à l'est. Lors de son désensablement, les archéologues ont découvert deux importantes statues : un scarabée portant un disque orné d'un cobra, assimilé au soleil naissant Kheper, et un babouin portant le croissant et la pleine lune.

- au sud, la chapelle de Thot ne possède que les vestiges d'un pylône. Cependant, elle est caractérisée par un spéos rectangulaire décoré de scènes d'offrandes. Sur le mur ouest, on observe une double scène où Ramsès offre des cartouches contenant ses titulatures (ensemble des titres attribués à une personne) à l'Amon de Napata et à Rê-Horakhty.

- sur la terrasse du grand temple, vingt statues osiriaques et d'Horus dominent un bandeau dédicatoire. Plusieurs stèles sont placées sur les parois du temple au niveau de la terrasse. La fameuse stèle du mariage (au sud-est) commémore l'union de Ramsès en l'an 34 de son règne : 41 lignes de texte sont surmontées d'une scène où le roi, assis dans un kiosque, reçoit la princesse Naptera rebaptisée Maâtneperourê et son père le roi hittite, Khetsasar.

La façade du grand temple est colossale (33 m de haut, 38 m de large et 63 m de profondeur). De forme trapézoïdale, réminiscence du pylône, elle est taillée dans le roc par assises horizontales.

-Elle est bordée d'un tore surmonté de la fameuse gorge égyptienne, portant un texte hiéroglyphique et des cartouches royaux. Une frise de 22 cynocéphales sculptés couronne l'ensemble.
-Les quatre colosses qui décorent l'entrée font partie intégrante de la montagne. Ils reprennent l'effigie de Ramsès II assis sur son trône. Leur dimension est impressionnante : 20 m de haut. Cependant le second colosse est détruit par un tremblement de terre, vraisemblablement deux ans après le premier jubilé du roi.
-Entre les jambes des colosses, des statues représentent certains membres de la famille royale dont la reine mère Touy et Néfertari.
-Dans une niche, au-dessus de la porte d'entrée, on remarque l'effigie de Rê-Horakhty à qui est dédié le temple. Homme à tête de faucon, coiffé d'un disque solaire avec uraeus, il tient le sceptre ouser (bâton à tête de chacal signifiant « puissance ») et la déesse Maât. La lecture de ce cryptogramme donne le nom de couronnement de Ramsès : Ouser-Maât-Rê. De chaque côté, double image du roi qui offre la Maât à la figure centrale qui est sa propre représentation.
-Dans le passage menant à l'intérieur du temple, le signe sémataouy (signe symbolisant l'union de la Haute et de la Basse Egypte), est confirmé par les génies Hapy. Il est surmonté du cartouche royal. En dessous, des captifs sont enchaînés : côté sud, des Africains et côté nord, des Asiatiques.

L'intérieur du temple présente :
- une première salle hypostyle qui remplace la cour à portique des temples classiques avec de chaque côté des salles du Trésor
- une seconde salle hypostyle
- un vestibule d'où partent deux chapelles
- un sanctuaire

La première salle est consacrée à la gloire de Ramsès, avec au nord la fameuse bataille de Qadesh. L'allée centrale est bordée de deux rangées de piliers flanqués de huit statues à connotation osiriaque. Sur les côtés des piliers, le roi fait des offrandes à différentes divinités telles que Isis, Hathor d'Ibcheck, Thot, Osiris, Min... Dans les salles du Trésor, les parois sont illustrées par des scènes d'offrandes. On s'interroge sur la raison et la forme de ces huit longs couloirs : dans certains, conservait-on l'or de Nubie ? Des cultes étaient-ils rendus aux divinités honorées dans le temple ?

La seconde salle est caractérisée par quatre piliers décorés de bas-reliefs. Ils figurent le rite de l'enlacement effectué par les divinités Anoukis, Satis, Hathor et Mout. Sur les murs, la barque de Ramsès déifié est portée par des prêtres.

Le vestibule comporte des scènes d’offrandes.

Le sanctuaire confirme la fonction essentielle du temple, point de hiérophanie (contact entre le monde visible et invisible) à travers les quatre statues divines : Ptah, Amon-Rê, Ramsès divinisé et Rê-Horakhty. Tous sauf Ptah, ont un caractère solaire. Aux solstices, ils sont régénérés deux fois l'an par les rayons du soleil.

Ce temple-spéos construit dans la colline de Méha est en relation avec le monde chtonien habité par les puissances divines. Dans ce monument, baptisé Château de millions d'années, Ramsès-dieu s'affiche à l’égal des trois autres et possède leurs puissances (Kaou). Les quatre colosses de la façade, sous les traits du roi, sont en réalité la symbolisation des divinités présentes dans le sanctuaire. Il ne faut pas oublier que le règne de Ramsès II a été marqué par une aridité croissante. Le premier devoir du souverain égyptien est d’appliquer la Maât, ou Norme, or le pays a besoin d'eau nouvelle pour nourrir homme et bétail. La cohésion sociale est vitale pour le pouvoir. Ramsès II en qualité de roi-dieu doit assumer ce rôle. Pour y parvenir, il fusionne avec les divinités majeures du sanctuaire. Les quatre observateurs divins de la façade, ont pour mission de provoquer une crue abondante au sortir d’un nouveau gouffre : la Seconde Cataracte. Jusqu’alors, la tradition voulait que les eaux primordiales du Noun surgissent dans les enrochements de la Première Cataracte, or, elle ne suffit plus. A cet égard, de nombreux temples-spéos sont construits par Ramsès II en Basse-Nubie.

Le petit temple d'Hathor - Néfertari

L'hémi-spéos d'Hathor, dans la colline d'Ibchek, est complémentaire de celui de Méha. Néfertari y est associée ; même observation à Sedeinga avec le Hout Tiy. La grande épouse royale est élevée à la fonction de principe féminin d’un dieu, partie constitutive de ce dieu. Par exemple, la contrepartie féminine (parèdre) d’Amon est la déesse Mout. Ramsès-dieu confirme "Néfertari pour qui se lève le soleil" comme sa parèdre.

La façade est d'une grande originalité, mais il n'y a aucun doute sur la primauté de Ramsès sur sa grande épouse. Les cartouches du roi-dieu s'imposent dès l'entrée. Six statues colossales, dans la posture classique de la marche, forment deux groupes symétriques de chaque côté de la porte. Elles sont séparées par des contreforts recouverts de hiéroglyphes. Deux effigies du roi gardent l'entrée, puis celles de la reine dont les attributs sont en relation avec les déesses Hathor et Satis (l’étoile Sothis), enfin deux représentations du roi encadrent les précédentes. La statue située à l'extrême sud est la plus haute et mesure 8.30 m. Certains y ont vu la mesure idéale de l'inondation à Hiérakléopolis qui provoquait la joie et l’allégresse symbolisées par Hathor. L'inondation venait du Sud et le mythe de la lointaine, illustré dans le temple de Dakké, fait référence à toutes les vicissitudes que devait affronter l'eau nouvelle. Pourquoi Nefertari est-elle associée à Satis ? La crue apporte l'eau nouvelle en même temps que réapparaît, dans les visées astronomiques, au lever du soleil, l'étoile Sothis qui avait "disparu" durant les 70 jours précédant l’inondation. Nefertari par Sothis, pour qui se lève le soleil, devient Hathor qui confirme une crue abondante.

Le petit temple comporte une salle-cour, un vestibule et un sanctuaire.

Dans la salle-cour, tout est grâce et beauté. Ramsès rend hommage aux dieux et présente la Maât. Il est confirmé dans sa souveraineté, protégé par Khonsou. Sur les piliers hathoriques, la reine tient un sistre (instrument de musique spécifique à Hathor). Les murs ont conservé en partie leurs tons blancs et jaunes apparentés à la lumière solaire, au reflet divin et à Hathor "la Dorée".

 


Le vestibule est caractérisé par la représentation de la barque en forme d'ombelle de papyrus sur laquelle la vache, symbole d’Hathor, se tient debout. Ramsès offre les pots nou à Amon-Rê et Rê-Horakhty. Néfertari rend hommage à la triade d'Eléphantine : Khnoum, Satis et Anoukis. Ensemble, ils honorent la déesse hippopotame Taouret "la grande".

Le sanctuaire est dédié à Hathor, déesse-mère, Grande Nourrice, Dame de la Nubie dont Nefertari est l'image vivante.


A la fin du XIXe, la construction du premier barrage d'Assouan et ses deux surélévations permettent une étude exhaustive des sanctuaires de Basse-Nubie. Cependant l'édification du Haut-Barrage menace tous les temples. Avec l'accord de l'Unesco, il est décidé de regrouper certains d'entre eux sur trois zones situées entre Abou Simbel et Philae (présentées dans les onglets suivants) :
- Premier regroupement (à 180 km environ au sud d’Assouan) : les temples de Amada, Derr et la tombe de Pennout
- Second regroupement (à 160 km au sud d’Assouan) : les temples de Ouadi es-Séboua, Dakké, Méharraqa
-Troisième regroupement (derrière le Haut-Barrage d’Assouan) : le temple de Kalabsha, l’hémi-spéos de Beit el-Ouali et le kiosque de Kertassi.

Voir carte générale de la Vallée du Nil en page d'accueil des "Sites archéologiques". Voir également les cartes A et B, en page d'accueil zone 5 pour les temples égyptiens et forteresses avant et après la construction du Haut-barrage

 

 

version française english version
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