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LES HERITIERS DES PREMIERS DÉCOUVREURS


La troisième campagne de sauvetage permet au monde de l'archéologie et à de jeunes scientifiques d'approfondir l'histoire de la Nubie historique. Placée sous l'égide de l'Unesco, elle prend une ampleur dont le résultat est le déplacement des temples, notamment ceux de Basse-Nubie. Devant les sanctuaires d'Abou Simbel, le directeur général de l'Unesco, Luther Evans, s'exclame : "Ces oeuvres sont impérissables et doivent être protégées". La prise de conscience avait commencé dès janvier 1955 et lorsqu'en 1959, l'Union Soviétique accepte de construire le Haut-Barrage, le sauvetage des monuments devient urgent. Le coup d'envoi de la troisième campagne est donné le 8 mars 1960 par Vittorino Veronese qui fait prendre conscience à la communauté internationale d'un devoir de sauvegarde au regard de ce patrimoine unique.

 

Pour lire l'allocution de M. Veronese, Directeur de l'Unesco, cliquez ici

 

In October 1964, the waters of the future lake start to raise up. In 1968, some unities of the power-station are working. In January 15th, 1971, the High-Dam is inaugurated by the presidents Podgornyï and Sadate.

 

En octobre 1964, les eaux du lac commencent à monter. Dès 1968, les trois premières unités de la centrale entrent en fonction et le 15 janvier 1971, le Haut-barrage est inauguré par les présidents Podgornyï et Sadate.

 

De nombreux pays participent à l'opération qui compte une quarantaine de missions : archéologues, ingénieurs et techniciens, sans oublier les Nubiens qui malgré l'exode et la perte de leurs biens tiennent à sauver la mémoire de leur patrie.

En Nubie égyptienne, les temples qui s'échelonnent le long du Nil, sont déplacés ou surélevés (de 1960 à 1980), créant des pôles culturels sur les rives du lac Nubia (ou Nasser). Ils sont encadrés, en amont par les sanctuaires d'Abou Simbel, et en aval par celui de Philae. En remerciement de leur aide, des édifices moins importants sont offerts à l'Espagne (Debod à Madrid), aux Etats-Unis (Dendour à New York), à l'Italie (El-Lessiya à Turin), aux Pays-Bas (Taffa à Leyde). La France préfére un objet moins encombrant, une statue d'Akhénaton.

 

Société des Cultures Nubiennes

En Nubie soudanaise, les moyens mis à la disposition de l'opération sont très limités mais cette campagne initie une prospection systématique de la zone inondable. Le 24 octobre 1959, le gouvernement soudanais demande officiellement à l'Unesco de l'aider à sauver son patrimoine culturel.

 

De 1961 à 1963, la mission franco-argentine dirigée par J. Vercoutter et A. Rosenvasser fouille à Serra-ouest : le petit temple d'Aksha, une ville fortifiée, des nécropoles de populations néolitiques (Groupe A), postnéolitiques (Groupe C) et méroïtiques.
A Mirgissa, Jean Vercoutter révéle l'importance des forteresses en brique crue établies sur la Seconde Cataracte et les îles du Batn el-Haggar, qui n'allaient pas résister à l'immersion et à la puissance destructrice de l'eau.

 

A Faras, près de la frontière égypto-soudanaise, l'expédition polonaise conduite par Michalowski découvre plus d'une centaine de peintures murales appartenant à une cathédrale, elle-même enfouie sous une citadelle arabe. Les peintures sont sauvées mais tous les édifices engloutis.

 

Pour en savoir plus, cliquer ici

 

Durant cette campagne, Jean Vercoutter forme une génération de jeunes chercheurs pour qui l'archéologie, tenant compte des sciences humaines et de l'environnement, sait mettre en valeur le rôle fondamental du couloir nubien et de ses cultures.

 

Au sud de la Cataracte de Dal, la vie continue. Dès 1954, Jean Vercoutter avait travaillé sur l'île de Saï ; il y poursuit ses travaux de 1969 à 1978. En 1957, une mission italo-française, conduite et financée par Michela Schiff Giorgini, prend en charge le site de Soleb, où des spécialistes français comme Jean Leclant et Clément Robichon apportent leur collaboration. Le Service des Antiquités du Soudan, sous la direction de Jean Vercoutter et Thabit Hassan Thabit, se concentre à Ouad Ben Naga. En 1955, A.J. Arkell publie "A History of the Sudan from the Earliest Times to 1821".

Leurs successeurs vont considérablement accroître les connaissances déjà acquises. Durant cette campagne de l'Unesco, de nombreux préhistoriens avaient mis en évidence les périodes du Paléolithique final et du Néolithique. Après cette opération, certains continuent de travailler au Soudan, la motivation qui avait prévalu ayant créé une sorte d'esprit de la Nubie.

 

 

En Nubie soudanaise, les moyens mis à la disposition de l'opération sont très limités mais cette campagne initie une prospection systématique de la zone inondable. Le 24 octobre 1959, le gouvernement soudanais demande officiellement à l'Unesco de l'aider à sauver son patrimoine culturel.
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